26/01/2013
LA BIO EST ENFIN SORTIE DE SA NICHE: VERS UNE RÉVOLUTION VRAIMENT VERTE?
Le mauvais bilan de la décennie 2000-2010 est sans précédent pour l'agriculture de notre département avec la disparition de 2800 exploitations, soit une chute -tenez vous bien- de 40% (1) de leur effectif!
Pourtant, les intentions de conversions d'ici les cinq prochaines années est proche du nombre de certifiés avec une perspective d'atteindre 17% des fermes en Bio d'ici 2015 (1) . Tiens! 2015 est aussi l'année où les eaux devront avoir recouvrées leur "bon état écologique" d'après la Directive Cadre sur l'Eau et ce, prioritairement, sur les zones de captages identifiés lors du "Grenelle".
Or, l'Agriculture Biologique est "le mode le plus à même de réduire la présence de résidus de pesticides dans les eaux" (2) d'après l'analyse du Ministère de l'Agriculture. De plus notre nouveau ministre est intarissable d'éloges sur le modèle vertueux de l'agro-écologie, dont la seule garantie aujourd'hui est la certification Bio. Enfin, même le Sénat semble se soucier du danger des pesticides (3).
N'en jetez plus! L'heure n'est plus à la justification, et à la démonstration d'un mode de production respectueux de l'environnement, des agriculteurs et de l'ensemble de la société. Nous entrons dans une phase complexe de construction avec dès 2013, notre participation au niveau régional de Sud et Bio soutenue par le réseau de la FNAB (4) au Plan Bio de l’État, qui définira la stratégie pour les cinq prochaines années.
Rassurez-vous, même avec la perspective maintenant réalisable de 20% de Bio en 2020 dans les Pyrénées-Orientales, nous resterons toujours peu conventionnels!
1 source Agreste Recensement Agricole 2010.
2 Ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire et de la Forêt- Analyse n°50 juillet 2012.
3 Rapport du Sénat du 10 octobre 2012 Pesticides vers le risque zéro.
4 Fédération Nationale d'Agriculture Biologique.
François Douville, Président du Civambio 66